Bonjour,
A voir ICI >> http://www.autourdesterresneuves.fr/?p=2149
Un article de Sebastien Jaime
Le passé militaire des BT
– 2 NOVEMBRE 2010
La vraie « mort » des BT date de 1996. Cette année-là, le président Jacques Chirac décide de réorganiser la défense française et d’opter pour une armée de métier. Conséquence quasi-immédiate de cette réforme, les militaires doivent se séparer d’une partie de leurs biens fonciers, notamment des locaux occupés par l’ECMM ou Etablissement central des matériels de mobilisation du service de santé des armées à Bègles.
Racheté par la mairie en 2002, le site en friche se voit alors promis à une renaissance : le projet Terres Neuves. Retour en images sur une histoire mal connue.
L'origine du site militaire remonte à la première Guerre mondiale. En 1917, le ministère de la Guerre décide d'implanter un magasin de ravitaillement de matériel médical à Bègles afin de répondre aux besoins du front. Deux réquisitions sont alors décrétées : celle de la « Maison Martin » et d'un terrain des usines de la famille anglo-irlandaise Exshaw. Après guerre, vers 1923, s'installe la 18e section d'infirmiers militaires jusqu'en 1932. Ci-dessus, l'ECMM photographié en 1997.
Entre 1932 et 1939, une première phase de restructuration entraîne la démolition de presque tous les édifices de briques d'origine et la construction des bâtiments actuels. Après une interruption forcée due à la guerre, les travaux reprennent dès 1944 pour se terminer en 1955. Seuls les bâtiments 41 à 45 subsisteront en l'état jusqu'en 2002. Ci-dessus les bâtiments 42 et 44 photographiés en 1997.
En juillet 1940, anticipant l'occupation, le magasin général est transféré à Pau puis à Toulouse jusqu'en septembre 1944. Principal vestige de cette période, le dépôt d'intendance construit par les militaires allemands permettait de sécuriser les stocks de vivres. Cet abri bétonné aux faux airs de blockhaus mesurait une dizaine de mètres de long sur 7,5 mètres de large pour une hauteur de 3,4 mètres. Situé près du bâtiment A de la cité Yves Farge, il a été complétement détruit dès la première tranche des travaux en 2004. Ci-dessus, l'abri photographié en 2002.
A partir de 1946, le site est piloté par la Pharmacie générale et les magasins généraux. Ces deux organismes d'Etat participent au soutien aux opérations d'Indochine et d'Algérie. Ce passé a laissé des traces invisibles : une pollution des sols par des déchets pharmaceutiques, des hydrocarbures et des métaux lourds. Officiellement, le site a été dépollué avec succès. Ci-dessus, entre les BT 20 et 23 en 1997.
Pour un peu plus de 1,5 millions d'euros, la ville de Bègles acquiert en 2002 un ensemble de 21 bâtiments représentant 8 137 m² sur un terrain d'une surface de 4,5 hectares. Ici, le BT occupé aujourd'hui par la Croix-Rouge sur la gauche et le BT 51 sur la droite photographiés en 2002.
Le plan de démolition permet une vue d'ensemble du site militaire avec les bâtiments détruits en rouge et ceux destinés à la rénovation en gris. Le terrain de stationnement actuellement situé derrière le BT 16 était occupé par un édifice similaire.[size]
Photos : archives de la mairie de Bègles.
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A voir ICI >> http://www.autourdesterresneuves.fr/?p=2149
Un article de Sebastien Jaime
Le passé militaire des BT
– 2 NOVEMBRE 2010
La vraie « mort » des BT date de 1996. Cette année-là, le président Jacques Chirac décide de réorganiser la défense française et d’opter pour une armée de métier. Conséquence quasi-immédiate de cette réforme, les militaires doivent se séparer d’une partie de leurs biens fonciers, notamment des locaux occupés par l’ECMM ou Etablissement central des matériels de mobilisation du service de santé des armées à Bègles.
Racheté par la mairie en 2002, le site en friche se voit alors promis à une renaissance : le projet Terres Neuves. Retour en images sur une histoire mal connue.
L'origine du site militaire remonte à la première Guerre mondiale. En 1917, le ministère de la Guerre décide d'implanter un magasin de ravitaillement de matériel médical à Bègles afin de répondre aux besoins du front. Deux réquisitions sont alors décrétées : celle de la « Maison Martin » et d'un terrain des usines de la famille anglo-irlandaise Exshaw. Après guerre, vers 1923, s'installe la 18e section d'infirmiers militaires jusqu'en 1932. Ci-dessus, l'ECMM photographié en 1997.
Entre 1932 et 1939, une première phase de restructuration entraîne la démolition de presque tous les édifices de briques d'origine et la construction des bâtiments actuels. Après une interruption forcée due à la guerre, les travaux reprennent dès 1944 pour se terminer en 1955. Seuls les bâtiments 41 à 45 subsisteront en l'état jusqu'en 2002. Ci-dessus les bâtiments 42 et 44 photographiés en 1997.
En juillet 1940, anticipant l'occupation, le magasin général est transféré à Pau puis à Toulouse jusqu'en septembre 1944. Principal vestige de cette période, le dépôt d'intendance construit par les militaires allemands permettait de sécuriser les stocks de vivres. Cet abri bétonné aux faux airs de blockhaus mesurait une dizaine de mètres de long sur 7,5 mètres de large pour une hauteur de 3,4 mètres. Situé près du bâtiment A de la cité Yves Farge, il a été complétement détruit dès la première tranche des travaux en 2004. Ci-dessus, l'abri photographié en 2002.
A partir de 1946, le site est piloté par la Pharmacie générale et les magasins généraux. Ces deux organismes d'Etat participent au soutien aux opérations d'Indochine et d'Algérie. Ce passé a laissé des traces invisibles : une pollution des sols par des déchets pharmaceutiques, des hydrocarbures et des métaux lourds. Officiellement, le site a été dépollué avec succès. Ci-dessus, entre les BT 20 et 23 en 1997.
Pour un peu plus de 1,5 millions d'euros, la ville de Bègles acquiert en 2002 un ensemble de 21 bâtiments représentant 8 137 m² sur un terrain d'une surface de 4,5 hectares. Ici, le BT occupé aujourd'hui par la Croix-Rouge sur la gauche et le BT 51 sur la droite photographiés en 2002.
Le plan de démolition permet une vue d'ensemble du site militaire avec les bâtiments détruits en rouge et ceux destinés à la rénovation en gris. Le terrain de stationnement actuellement situé derrière le BT 16 était occupé par un édifice similaire.
Photos : archives de la mairie de Bègles.
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Sébastien JAIME