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22 juin 1940 / Pessac

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122 juin 1940  /  Pessac Empty 22 juin 1940 / Pessac Ven 6 Juil 2012 - 19:46

Erwan

Erwan
Admin
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Opposés à la guerre, fusillés à Pessac et oubliés
L'historien Jacky Tronel révèle un épisode totalement méconnu. L'exécution le 22 juin 1940, jour de l'armistice, de quatre militants opposés à la guerre contre l'Allemagne.

Vingt-deux juin 1940. L'aube se lève à peine sur l'agglomération bordelaise lorsque le peloton d'exécution met en joue les quatre condamnés à mort sur le stand de tir de Verthamon. Le site jouxte les vignes du célèbre château Haut-Brion, à Pessac. Jean Amourelle, secrétaire sténographe au Sénat et membre du Parti socialiste (SFIO), a été convaincu d'espionnage. Les deux frères Rambeau, dont le plus jeune a 17 ans, et un de leurs amis, Léon Lebeau, reconnus coupables de sabotage d'avions de guerre.

Cinq jours plus tôt, le 17 juin, le maréchal Pétain a appelé à la cessation des hostilités. Dans quelques heures, la France de Vichy signera l'armistice dans la clairière de Rethondes. Dans un pays livré au chaos, où plus rien ne marche et où plus personne ne songe à se battre contre les nazis, la justice militaire continue à obéir aux ordres délivrés par un état-major dont le crédit est pourtant au plus bas.

Dix condamnés à mort

Jusqu'alors, cet épisode méconnu de l'exode était resté prisonnier de la mémoire douloureuse des familles concernées. L'historien périgourdin Jacky Tronel, attaché de recherche à la Maison des sciences de l'homme, vient de l'exhumer dans les archives de la prison militaire de Paris. Celle-ci avait été évacuée le 10 juin 1940 à la demande de Georges Mandel, ministre de l'Intérieur et ancien député de la Gironde. 1 865 détenus avaient été transférés à Bordeaux.

« Il craignait que les communistes de la région parisienne profitent de l'avance allemande et fomentent une action pour délivrer leurs camarades emprisonnés », souligne Jacky Tronel. Parmi eux figuraient 10 condamnés à mort dont la grâce avait été refusée par le président de la République Albert Lebrun. Cinq en réchapperont au moment de leur acheminement vers le camp de Gurs. Lors du passage du train à Orthez, un Alsacien hélera les soldats allemands gardant la gare. Sous la menace de leurs fusils, les militaires obtiendront leur libération.

Jean Amourelle avait été poursuivi pour avoir reçu 400 000 francs des agents nazis en échange des délibérations secrètes de la commission des affaires militaires du Sénat. Ajusteur aux usines d'aviation Farman à Boulogne-Billancourt, Roger Rambaud avait sectionné, sur les conseils de son frère et de Léon Lebeau, des fils de laiton dans le but de favoriser l'explosion en vol des appareils. « Les accusations étaient très claires et les procédures judiciaires » tout à fait fondées, insiste Jacky Tronel.

Victimes de mots d'ordre

Ces trois militants avaient-ils cédé à une forme de romantisme révolutionnaire ou obéissaient-ils à des consignes précises du Parti communiste ? Difficile de se prononcer, d'autant que les sabotages délibérés ont été isolés. Reste que la signature du pacte germano-soviétique et l'alliance provisoire entre Hitler et Staline conduisaient à l'époque les dirigeants communistes français à s'opposer à « la guerre impérialiste » contre l'Allemagne nazie.

« Le moment est venu pour nous d'orienter les ouvriers vers le sabotage des fabrications de guerre destinées à la Finlande et d'attirer leur attention sur l'utilisation antisoviétique du matériel de guerre produit en France », écrivait le numéro 2 du PC Jacques Duclos, en janvier 1940, après l'invasion de la Finlande par l'Armée rouge.

Trois des fusillés de Pessac ont été victimes de la continuité de la politique de répression des communistes conduite aussi bien par la IIIe République finissante que par le gouvernement de Vichy. « Pourtant, la mémoire de Roger Rambaud, exécuté au même âge que Guy Môquet, a été totalement occultée », constate Jacky Tronel. Vraisemblablement parce qu'il est tombé sous des balles républicaines et non allemandes. Et cela un an jour pour jour avant l'attaque allemande contre l'Union soviétique qui allait conduire le Parti communiste français à abandonner ses mots d'ordre et à s'engager sans réserve dans la Résistance.

(1) L'étude de Jacky Tronel est publiée dans la revue d'histoire « Arkheia ». (Arkheia.revue.org). Lire aussi le blog de Jacky Tronel : prisons-cherche-midi-mauzac.com

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