http://www.france-libre.net/temoignages-documents/temoignages/adresses-de-gaulle-16-17-juin-1940.php
Si les bordelais peuvent illustrer cette page ....
Lundi 17 juin 1940 à 7 heures, après une très courte nuit qualifiée « d'épouvantable » par le général de Gaulle lui-même, le général Spears, le lieutenant de Courcel et le général de Gaulle arrivent en voiture devant l'hôtel Normandy, et retrouvent Jean Laurent, l'ex-directeur de cabinet de Paul Reynaud, qui les attend, et qui remet au général de Gaulle les 100 000 francs ; ils passent ensuite rue Vital Carles, s'arrêtent au n° 17 à la Préfecture, pour prendre des rendez-vous fictifs pour ne pas éveiller la méfiance et brouiller les pistes des poursuivants éventuels. C'est là que le général de Gaulle rencontre Jean Mistler, Président de la commission des Affaires Étrangères, auquel il dit : « Les Allemands ont perdu la guerre... Ils sont perdus ! et la France doit poursuivre le combat... ». Arrivés à l'aéroport de Mérignac (anciennement aéroport de Beaudésert), après avoir trouvé leur avion au beau milieu d'une grande pagaille, le général de Gaulle, le lieutenant de Courcel et le général Spears embarquent à bord. Le pilote était resté à bord de son appareil toute la nuit. Finalement l'avion décolle pour Londres : il est 9 heures. Personne n'a prêté attention à eux !
Discussion
Où le Général a-t-il bien pu passer le reste de la nuit ?
- à l'hôtel Normandy ? Si le général de Gaulle avait passé la nuit dans cet hôtel, il ne serait pas arrivé en voiture au rendez-vous fixé par Geoffroy de Courcel justement devant cet hôtel.
- à l'hôtel Majestic ? deux chambres y ont été réservées par Geoffroy de Courcel, mais ces chambres n'ont pas été occupées par le général de Gaulle et son aide de camp.
- à l'hôtel Montré ? rien ne vient contredire le témoignage de monsieur Jean-Paul Avisseau : sa version est tout à fait vraisemblable. Les historiens ignorent sans doute ce témoignage.
Conclusion
Le mystère reste entier, même s'il apparaît des vraisemblances. Peut-être même a-t-il passé la nuit à une autre adresse par grande précaution ? C'était sans doute la volonté du général de Gaulle de vouloir rester dans ce mystère, car, quand monsieur Henri Amouroux lui a posé la question après la fin de la guerre : « Où avez-vous dormi cette nuit-là ? », le Général n'a pas voulu répondre !
Capitaine de frégate (H) Gérard Faugère
Délégué de la Fondation de la France Libre pour la Gironde
Extrait de Fondation de la France Libre, n° 40, juin 2011.
Si les bordelais peuvent illustrer cette page ....
Lundi 17 juin 1940 à 7 heures, après une très courte nuit qualifiée « d'épouvantable » par le général de Gaulle lui-même, le général Spears, le lieutenant de Courcel et le général de Gaulle arrivent en voiture devant l'hôtel Normandy, et retrouvent Jean Laurent, l'ex-directeur de cabinet de Paul Reynaud, qui les attend, et qui remet au général de Gaulle les 100 000 francs ; ils passent ensuite rue Vital Carles, s'arrêtent au n° 17 à la Préfecture, pour prendre des rendez-vous fictifs pour ne pas éveiller la méfiance et brouiller les pistes des poursuivants éventuels. C'est là que le général de Gaulle rencontre Jean Mistler, Président de la commission des Affaires Étrangères, auquel il dit : « Les Allemands ont perdu la guerre... Ils sont perdus ! et la France doit poursuivre le combat... ». Arrivés à l'aéroport de Mérignac (anciennement aéroport de Beaudésert), après avoir trouvé leur avion au beau milieu d'une grande pagaille, le général de Gaulle, le lieutenant de Courcel et le général Spears embarquent à bord. Le pilote était resté à bord de son appareil toute la nuit. Finalement l'avion décolle pour Londres : il est 9 heures. Personne n'a prêté attention à eux !
Discussion
Où le Général a-t-il bien pu passer le reste de la nuit ?
- à l'hôtel Normandy ? Si le général de Gaulle avait passé la nuit dans cet hôtel, il ne serait pas arrivé en voiture au rendez-vous fixé par Geoffroy de Courcel justement devant cet hôtel.
- à l'hôtel Majestic ? deux chambres y ont été réservées par Geoffroy de Courcel, mais ces chambres n'ont pas été occupées par le général de Gaulle et son aide de camp.
- à l'hôtel Montré ? rien ne vient contredire le témoignage de monsieur Jean-Paul Avisseau : sa version est tout à fait vraisemblable. Les historiens ignorent sans doute ce témoignage.
Conclusion
Le mystère reste entier, même s'il apparaît des vraisemblances. Peut-être même a-t-il passé la nuit à une autre adresse par grande précaution ? C'était sans doute la volonté du général de Gaulle de vouloir rester dans ce mystère, car, quand monsieur Henri Amouroux lui a posé la question après la fin de la guerre : « Où avez-vous dormi cette nuit-là ? », le Général n'a pas voulu répondre !
Capitaine de frégate (H) Gérard Faugère
Délégué de la Fondation de la France Libre pour la Gironde
Extrait de Fondation de la France Libre, n° 40, juin 2011.