Une stèle très peu connue qui était autrefois à Bacalan ... et qui a déménagé !
Je vous laisse découvrir son histoire ici :
https://www.sudouest.fr/2011/04/29/la-stele-de-tous-les-desirs-384181-3001.php
Par OLIVIER DELHOUMEAU
Publié le 29/04/2011
Un hommage sera rendu le 8 mai aux travailleurs de l’aéronautique morts pendant la guerre 1939–1945.
Il y a un an, le noyau dur du collectif CGT 100 ans de l’aéronautique s’était rendu devant le site d’EADS Sogerma, animé d’un esprit gentiment commando. Débarquant à l’improviste, le groupe entendait prouver une chose : l’impossibilité d’approcher une stèle située à côté du CE de l’entreprise et dédiée aux travailleurs de l’aéronautique morts pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ça n’a pas raté. En s’annonçant au dernier moment, les anciens de l’aéro ont trouvé porte close. Ils n’ont pu pénétrer dans l’enceinte industrielle, soumise à des conditions de sécurité très strictes.
Séance de nettoyage
Depuis cet épisode, les relations entre les uns et les autres se sont améliorées. « Il n’y a plus l’ombre d’un problème, confirme Georges Gili, du groupe CGT. Au contraire, la direction d’EADS Sogerma a bien compris la valeur symbolique que l’on souhaitait donner à cette stèle. La preuve, nous avons pu venir la nettoyer la semaine dernière. » « C’est le monument le plus important de France consacré à des salariés », précise Guy Joubert, de l’Institut CGT d’histoire sociale d’Aquitaine. 78 noms y sont gravés à ce jour.
Inaugurée en 1946, la plaque fut initialement érigée à Bacalan (Bordeaux), sur le site de la Sncaso (société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest). Charles Tillon, ministre de l’Armement, avait alors rendu hommage « aux morts de la guerre, aux victimes du fascisme, aux morts du front de 1939–1940 ou de la Résistance extérieure. »
La fermeture de l’usine en 1949 a précipité son transfert vers Mérignac, sur les terres de la Sferma, une filiale de la Sncaso. À partir des années 1970, la logique de sécurisation des sites aéronautiques a transformé progressivement les usines en bunkers. Les hautes clôtures ayant pour but de tenir le public à l’écart. Du coup, la stèle est devenue de moins en moins accessible. Les cérémonies se sont raréfiées.
Le consul d’Allemagne
Le 8 mai prochain, le collectif CGT tentera de renouer avec la tradition commémorative, en rendant hommage aux travailleurs martyrs : combattants, fusillés, déportés et prisonniers. Cette cérémonie se déroulera en présence des autorités civiles et militaires locales. Un carton d’invitation a même été adressé au consul général d’Allemagne, Eberhard Schuppius. « Cette manifestation était une des conditions de notre participation à la célébration du centenaire de l’aéronautique à Bordeaux-Mérignac. D’ailleurs, elle faisait partie du programme », glisse Guy Joubert. À la date du 2 octobre 2010.
Mais la polémique liée au projet de déménager cette pierre vers un lieu plus visible et accessible a tout fait capoter. En opposant son veto, le syndicat FO d’EADS Sogerma a gelé l’affaire. Selon ses représentants, la stèle est indissociable du site industriel. « C’est un élément de son patrimoine. » La CGT, qui avait mis la pédale douce, reviendra-t-elle à la charge ? Probable. En effet, Georges Gili pourrait proposer le 8 mai que la stèle trouve sa place définitive à l’entrée du futur centre culturel de l’aéronautique. Toujours à Mérignac, donc. « Si tel devait être le cas, je m’y opposerai », prévient déjà Stéphane Martegoute, secrétaire général de l’Union des syndicats de la métallurgie FO. À l’évidence, l’affaire est loin d’être résolue.
La cérémonie aura lieu le dimanche 8 mai à 17 heures, au monument de la Sncaso, situé dans l’enceinte d’EADS Sogerma.
Je vous laisse découvrir son histoire ici :
https://www.sudouest.fr/2011/04/29/la-stele-de-tous-les-desirs-384181-3001.php
Par OLIVIER DELHOUMEAU
Publié le 29/04/2011
Un hommage sera rendu le 8 mai aux travailleurs de l’aéronautique morts pendant la guerre 1939–1945.
Il y a un an, le noyau dur du collectif CGT 100 ans de l’aéronautique s’était rendu devant le site d’EADS Sogerma, animé d’un esprit gentiment commando. Débarquant à l’improviste, le groupe entendait prouver une chose : l’impossibilité d’approcher une stèle située à côté du CE de l’entreprise et dédiée aux travailleurs de l’aéronautique morts pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ça n’a pas raté. En s’annonçant au dernier moment, les anciens de l’aéro ont trouvé porte close. Ils n’ont pu pénétrer dans l’enceinte industrielle, soumise à des conditions de sécurité très strictes.
Séance de nettoyage
Depuis cet épisode, les relations entre les uns et les autres se sont améliorées. « Il n’y a plus l’ombre d’un problème, confirme Georges Gili, du groupe CGT. Au contraire, la direction d’EADS Sogerma a bien compris la valeur symbolique que l’on souhaitait donner à cette stèle. La preuve, nous avons pu venir la nettoyer la semaine dernière. » « C’est le monument le plus important de France consacré à des salariés », précise Guy Joubert, de l’Institut CGT d’histoire sociale d’Aquitaine. 78 noms y sont gravés à ce jour.
Inaugurée en 1946, la plaque fut initialement érigée à Bacalan (Bordeaux), sur le site de la Sncaso (société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest). Charles Tillon, ministre de l’Armement, avait alors rendu hommage « aux morts de la guerre, aux victimes du fascisme, aux morts du front de 1939–1940 ou de la Résistance extérieure. »
La fermeture de l’usine en 1949 a précipité son transfert vers Mérignac, sur les terres de la Sferma, une filiale de la Sncaso. À partir des années 1970, la logique de sécurisation des sites aéronautiques a transformé progressivement les usines en bunkers. Les hautes clôtures ayant pour but de tenir le public à l’écart. Du coup, la stèle est devenue de moins en moins accessible. Les cérémonies se sont raréfiées.
Le consul d’Allemagne
Le 8 mai prochain, le collectif CGT tentera de renouer avec la tradition commémorative, en rendant hommage aux travailleurs martyrs : combattants, fusillés, déportés et prisonniers. Cette cérémonie se déroulera en présence des autorités civiles et militaires locales. Un carton d’invitation a même été adressé au consul général d’Allemagne, Eberhard Schuppius. « Cette manifestation était une des conditions de notre participation à la célébration du centenaire de l’aéronautique à Bordeaux-Mérignac. D’ailleurs, elle faisait partie du programme », glisse Guy Joubert. À la date du 2 octobre 2010.
Mais la polémique liée au projet de déménager cette pierre vers un lieu plus visible et accessible a tout fait capoter. En opposant son veto, le syndicat FO d’EADS Sogerma a gelé l’affaire. Selon ses représentants, la stèle est indissociable du site industriel. « C’est un élément de son patrimoine. » La CGT, qui avait mis la pédale douce, reviendra-t-elle à la charge ? Probable. En effet, Georges Gili pourrait proposer le 8 mai que la stèle trouve sa place définitive à l’entrée du futur centre culturel de l’aéronautique. Toujours à Mérignac, donc. « Si tel devait être le cas, je m’y opposerai », prévient déjà Stéphane Martegoute, secrétaire général de l’Union des syndicats de la métallurgie FO. À l’évidence, l’affaire est loin d’être résolue.
La cérémonie aura lieu le dimanche 8 mai à 17 heures, au monument de la Sncaso, situé dans l’enceinte d’EADS Sogerma.