Le Verdon-sur-Mer
Il y a 70 ans, la fin d'un monument
Il y a 70 ans exactement, le 30 mai 1942, les Allemands détruisaient le monument des Américains de la pointe de Grave. Il fallut s'y prendre à deux fois car la construction en béton armé de l'architecte André Ventre résista bien à l'explosif. Le quartier avait auparavant été évacué. Ce monument, haut de 75 mètres, était un repère idéal pour les avions alliés bombardant les navires ennemis à l'embouchure de l'estuaire et représentait le symbole de l'amitié franco-américaine. Les Allemands ne pouvaient pas supporter un tel symbole dans une zone qu'ils occupaient.
Une promesse jamais tenue
La première pierre de l'édifice avait été posée en septembre 1919 par le président Poincaré. Le comité à l'origine de cette érection voulait faire le lien entre le départ de La Fayette en mars 1777 pour les Amériques et l'intervention américaine aux côtés des Alliés en 1917.
Après bien des péripéties, l'inauguration du monument eut un retentissement international en septembre 1938 dans un contexte européen lourd. Le ministre des Colonies Georges Mandel et John Kennedy, fils de l'ambassadeur des États-Unis à Londres, étaient présents. « Tout le monde sent que la guerre approche ; Hitler se fait belliqueux et les accords de Munich entérinent la mort de la Tchécoslovaquie. Ce jour-là, l'ambassadeur des États-Unis, dans un discours radiodiffusé, assura la France du soutien de son pays en guerre » raconte Bruno Gasteuil, historien verdonnais et auteur de nombreux ouvrages sur sa commune. La promesse formulée par le gouvernement français de reconstruire le monument ne fut jamais tenue. La stèle actuelle, bâtie à la hâte en 1947, signale l'emplacement de l'ancien monument et l'engagement de la France.
Il y a 70 ans, la fin d'un monument
Il y a 70 ans exactement, le 30 mai 1942, les Allemands détruisaient le monument des Américains de la pointe de Grave. Il fallut s'y prendre à deux fois car la construction en béton armé de l'architecte André Ventre résista bien à l'explosif. Le quartier avait auparavant été évacué. Ce monument, haut de 75 mètres, était un repère idéal pour les avions alliés bombardant les navires ennemis à l'embouchure de l'estuaire et représentait le symbole de l'amitié franco-américaine. Les Allemands ne pouvaient pas supporter un tel symbole dans une zone qu'ils occupaient.
Une promesse jamais tenue
La première pierre de l'édifice avait été posée en septembre 1919 par le président Poincaré. Le comité à l'origine de cette érection voulait faire le lien entre le départ de La Fayette en mars 1777 pour les Amériques et l'intervention américaine aux côtés des Alliés en 1917.
Après bien des péripéties, l'inauguration du monument eut un retentissement international en septembre 1938 dans un contexte européen lourd. Le ministre des Colonies Georges Mandel et John Kennedy, fils de l'ambassadeur des États-Unis à Londres, étaient présents. « Tout le monde sent que la guerre approche ; Hitler se fait belliqueux et les accords de Munich entérinent la mort de la Tchécoslovaquie. Ce jour-là, l'ambassadeur des États-Unis, dans un discours radiodiffusé, assura la France du soutien de son pays en guerre » raconte Bruno Gasteuil, historien verdonnais et auteur de nombreux ouvrages sur sa commune. La promesse formulée par le gouvernement français de reconstruire le monument ne fut jamais tenue. La stèle actuelle, bâtie à la hâte en 1947, signale l'emplacement de l'ancien monument et l'engagement de la France.
Dernière édition par Erwann le Sam 2 Juin 2012 - 11:36, édité 1 fois