Bonjour, Toute l'équipe du forum "Bordeaux 1940-44" vous fait part du prochain rendez vous à ne pas manquer à Bordeaux ....
BATTRE LE LITTORAL
HISTOIRE, RECONVERSION ET NOUVELLES PERSPECTIVES DE MISE EN VALEUR DU PETIT PATRIMOINE MILITAIRE MARITIME
Jeudi 15 et vendredi 16 novembre 2012 à l’auditorium du Musée d’Aquitaine de Bordeaux
Parmi les débats qui animent les pratiques de la réhabilitation et de la reconversion architecturale, depuis une vingtaine d’années, la question du patrimoine militaire occupe une place prédominante. Ravivées par la création de la Mission pour la Réalisation des Actifs Immobiliers (MRAI) en 1987 qui a accompagné le désengagement progressif de nombreux biens immobiliers du Ministère de la Défense, les problématiques liées à la mise en valeur du patrimoine militaire ont suscité une bibliographie relativement abondante.
L’ensemble de cette littérature a le mérite d’offrir une vision assez large sur les expériences récentes menées en France et en Europe sur des sites devenus depuis emblématiques. On peut citer, à cet égard, la mise en valeur de l’île fortifiée de Suomenlinna au large d’Helsinki qui représente un exemple pionnier, au début des années 1970, de reconversion plurifonctionnelle et économiquement viable d’une ville militaire maritime du XVIIIe siècle. Le second grand chantier de restauration souvent cité est celui de la citadelle de Belle-Ile-en-Mer dans les années 1990 par l’agence parisienne Philippe Prost. Enfin, suite au classement en 2008 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO de douze sites fortifiés construits ou remodelés par Vauban, plusieurs projets significatifs sont aujourd’hui à l’étude (dont Camaret-sur-Mer). Un constat sourd néanmoins de toutes ces études : la question du petit patrimoine militaire et, plus précisément, des forts, redoutes, tours, batteries et blockhaus, et petits équipements maritimes souvent conçus en série le long du littoral français du XVIe au XXe siècle en est pratiquement absente.
Ces deux journées d’étude internationales ont pour ambition de reprendre le fil de ces travaux récents traitant de la documentation et de la restauration et de la mise en valeur du petit patrimoine militaire littoral français. Ce double angle d’attaque n’est pas fortuit. Il permet d’étudier en finesse, d’une part, la question de la sérialité en analysant des cas d’étude d’ouvrages souvent conçus à partir de modèles-types et, d’autre part, différentes optiques de valorisation. Aborder l’histoire de tours de défense côtières batteries, redoutes, forts et blockhaus apparaît, au premier chef, comme un moyen d’étudier des logiques de positionnement, d’armement et de stratégies défensives et la façon dont elles sont liées au contexte historique et à leur territoire. La question primordiale de l’aménagement durable du territoire et de la conservation de sa mémoire, permet aussi de traiter de la pérennisation des ouvrages et, d’une manière plus complexe, du maintien de la « trace » laissée notamment par les batteries constituées de masses terrassées et gazonnées ou de tranchées.
A l’heure où itinéraires terrestres et maritimes, guides et signalétiques représentent trois marqueurs classiques récurrents de la valorisation des fortifications littorales, il semble nécessaire de revenir sur la façon dont les études préalables et l’état des lieux du site et de ses potentialités peuvent soutenir et guider avec cohérence la mise en oeuvre de discours patrimoniaux novateurs. En outre, les
nouvelles technologies telles que 3D, QR codes ou systèmes GPS offrent de nouvelles extensions au discours. La localisation de ces héritages, souvent dans des sites d’intérêt écologique et paysager, conduira aussi à s’interroger sur la façon de concilier fréquentation et protection du milieu et du bâti, principalement pour les sites du Conservatoire du littoral. Ces questions aborderont, en parallèle, des problématiques d’accès, de sécurité et de l’éventuelle dépollution pyrotechnique.
A partir d’exemples de projets en cours ou de programmes achevés, l’objectif de ces rencontres scientifiques sera d’offrir aux différents acteurs engagés dans la protection des ouvrages défensifs littoraux (chercheurs, architectes, archéologues, paysagistes, élus, collectivités locales, militaires et associations) des schémas généraux de valorisation de sites en réseau dans des conditions de restauration intimement liées au sens et à la fonction de l’architecture militaire.
BATTRE LE LITTORAL
HISTOIRE, RECONVERSION ET NOUVELLES PERSPECTIVES DE MISE EN VALEUR DU PETIT PATRIMOINE MILITAIRE MARITIME
Jeudi 15 et vendredi 16 novembre 2012 à l’auditorium du Musée d’Aquitaine de Bordeaux
Parmi les débats qui animent les pratiques de la réhabilitation et de la reconversion architecturale, depuis une vingtaine d’années, la question du patrimoine militaire occupe une place prédominante. Ravivées par la création de la Mission pour la Réalisation des Actifs Immobiliers (MRAI) en 1987 qui a accompagné le désengagement progressif de nombreux biens immobiliers du Ministère de la Défense, les problématiques liées à la mise en valeur du patrimoine militaire ont suscité une bibliographie relativement abondante.
L’ensemble de cette littérature a le mérite d’offrir une vision assez large sur les expériences récentes menées en France et en Europe sur des sites devenus depuis emblématiques. On peut citer, à cet égard, la mise en valeur de l’île fortifiée de Suomenlinna au large d’Helsinki qui représente un exemple pionnier, au début des années 1970, de reconversion plurifonctionnelle et économiquement viable d’une ville militaire maritime du XVIIIe siècle. Le second grand chantier de restauration souvent cité est celui de la citadelle de Belle-Ile-en-Mer dans les années 1990 par l’agence parisienne Philippe Prost. Enfin, suite au classement en 2008 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO de douze sites fortifiés construits ou remodelés par Vauban, plusieurs projets significatifs sont aujourd’hui à l’étude (dont Camaret-sur-Mer). Un constat sourd néanmoins de toutes ces études : la question du petit patrimoine militaire et, plus précisément, des forts, redoutes, tours, batteries et blockhaus, et petits équipements maritimes souvent conçus en série le long du littoral français du XVIe au XXe siècle en est pratiquement absente.
Ces deux journées d’étude internationales ont pour ambition de reprendre le fil de ces travaux récents traitant de la documentation et de la restauration et de la mise en valeur du petit patrimoine militaire littoral français. Ce double angle d’attaque n’est pas fortuit. Il permet d’étudier en finesse, d’une part, la question de la sérialité en analysant des cas d’étude d’ouvrages souvent conçus à partir de modèles-types et, d’autre part, différentes optiques de valorisation. Aborder l’histoire de tours de défense côtières batteries, redoutes, forts et blockhaus apparaît, au premier chef, comme un moyen d’étudier des logiques de positionnement, d’armement et de stratégies défensives et la façon dont elles sont liées au contexte historique et à leur territoire. La question primordiale de l’aménagement durable du territoire et de la conservation de sa mémoire, permet aussi de traiter de la pérennisation des ouvrages et, d’une manière plus complexe, du maintien de la « trace » laissée notamment par les batteries constituées de masses terrassées et gazonnées ou de tranchées.
A l’heure où itinéraires terrestres et maritimes, guides et signalétiques représentent trois marqueurs classiques récurrents de la valorisation des fortifications littorales, il semble nécessaire de revenir sur la façon dont les études préalables et l’état des lieux du site et de ses potentialités peuvent soutenir et guider avec cohérence la mise en oeuvre de discours patrimoniaux novateurs. En outre, les
nouvelles technologies telles que 3D, QR codes ou systèmes GPS offrent de nouvelles extensions au discours. La localisation de ces héritages, souvent dans des sites d’intérêt écologique et paysager, conduira aussi à s’interroger sur la façon de concilier fréquentation et protection du milieu et du bâti, principalement pour les sites du Conservatoire du littoral. Ces questions aborderont, en parallèle, des problématiques d’accès, de sécurité et de l’éventuelle dépollution pyrotechnique.
A partir d’exemples de projets en cours ou de programmes achevés, l’objectif de ces rencontres scientifiques sera d’offrir aux différents acteurs engagés dans la protection des ouvrages défensifs littoraux (chercheurs, architectes, archéologues, paysagistes, élus, collectivités locales, militaires et associations) des schémas généraux de valorisation de sites en réseau dans des conditions de restauration intimement liées au sens et à la fonction de l’architecture militaire.
Dernière édition par Erwann le Dim 21 Oct 2012 - 20:47, édité 1 fois