8 Avril 1944 - les maquisards en font voir de rudes aux traîtres et aux boches : en Dordogne, les échauffourées sanglantes se sont à tel point multipliées que le département vient d’être déclaré zone interdite ! les arrestations, fusillades d’otages, incendies de forêts, de fermes, de châteaux, se multiplient. Les patriotes ont essayé de s’emparer d’un char d’assaut à (illisible) Forlougnac (?)6 Allemands sont restés sur le carreau. Un état-major a sauté à Périgueux. Trois des garagistes de Ribérac auraient, paraît-il, été fusillés, après torture, pour avoir livré de l’essence aux patriotes.
Un remue-ménage incessant se produit actuellement dans les troupes d’occupation à La Roche, des formations se succèdent : les chais du château sont truffés de matériel roulant soigneusement camouflé, dépôts d’essence et de munitions : la route nationale de Coutras est défoncée par d’énormes tanks de 30 ou 50 tonnes.
20 Mai 44 - Encore une nouveauté : défense expresse d’utiliser l’électricité sous peine… de travaux forcés ! le courant est d’ailleurs coupé, sauf entre 11 h et 3 h sans doute pour qu’on puisse goûter le saint et pieux langage du « traître » (Henriot). Le recensement des hommes de 16 à 60 ans et des femmes de 18 à 45 ans vient d’avoir lieu.
Les Alliés sont en pleine offensive en Italie et il semble que les résultats soient satisfaisants. Malheureusement, privés de radio du soir, on n’a plus maintenant que les émissions de Vichy qui sont éminemment suspectes. Attendons.
A Bordeaux, le Palais de Justice est l’objet d’une surveillance jalouse : on ne peut y pénétrer qu’en montrant patte blanche. Les prisons sont pleines à craquer. Rien que des « bandits », bien entendu.
13 Juin 44 :
Faute d’informations – l’électricité manque la plupart du temps – les bruits les plus fantaisistes circulent : débarquement en Vendée, à Marseille, prise de Castillon, Bergerac, Ribérac par les maquis.
Quoiqu’il en soit, les communications avec paris sont coupées après Poitiers : on ne reçoit plus de cette région aucun courrier, si cette situation se prolonge, les citadins vont être affamés.
29 Juillet 44
La gare de St-Aiguli est pleine de troupes qui embarquent avec tanks soigneusement camouflés avec des branchages. En attendant le départ, les hommes dorment affalés un peu partout. Ce sont des troupes de la Roche qui partent, définitivement espérons-le. Les fausses manoeuvres et contre ordres se succèdent. Les teutons avaient installé,il y a trois semaines environ, une batterie de DCA de l’autre côté de la rivière : 50 hommes ont travaillé pendant 8 jours pour creuser des emplacements, élever des parapets, etc. Un beau matin, réveil au son des tirs d’exercice sur ballonnets largués en gerbe. 3 jours après hommes et matériel avaient disparus comme par enchantement.
Un remue-ménage incessant se produit actuellement dans les troupes d’occupation à La Roche, des formations se succèdent : les chais du château sont truffés de matériel roulant soigneusement camouflé, dépôts d’essence et de munitions : la route nationale de Coutras est défoncée par d’énormes tanks de 30 ou 50 tonnes.
20 Mai 44 - Encore une nouveauté : défense expresse d’utiliser l’électricité sous peine… de travaux forcés ! le courant est d’ailleurs coupé, sauf entre 11 h et 3 h sans doute pour qu’on puisse goûter le saint et pieux langage du « traître » (Henriot). Le recensement des hommes de 16 à 60 ans et des femmes de 18 à 45 ans vient d’avoir lieu.
Les Alliés sont en pleine offensive en Italie et il semble que les résultats soient satisfaisants. Malheureusement, privés de radio du soir, on n’a plus maintenant que les émissions de Vichy qui sont éminemment suspectes. Attendons.
A Bordeaux, le Palais de Justice est l’objet d’une surveillance jalouse : on ne peut y pénétrer qu’en montrant patte blanche. Les prisons sont pleines à craquer. Rien que des « bandits », bien entendu.
13 Juin 44 :
Faute d’informations – l’électricité manque la plupart du temps – les bruits les plus fantaisistes circulent : débarquement en Vendée, à Marseille, prise de Castillon, Bergerac, Ribérac par les maquis.
Quoiqu’il en soit, les communications avec paris sont coupées après Poitiers : on ne reçoit plus de cette région aucun courrier, si cette situation se prolonge, les citadins vont être affamés.
29 Juillet 44
La gare de St-Aiguli est pleine de troupes qui embarquent avec tanks soigneusement camouflés avec des branchages. En attendant le départ, les hommes dorment affalés un peu partout. Ce sont des troupes de la Roche qui partent, définitivement espérons-le. Les fausses manoeuvres et contre ordres se succèdent. Les teutons avaient installé,il y a trois semaines environ, une batterie de DCA de l’autre côté de la rivière : 50 hommes ont travaillé pendant 8 jours pour creuser des emplacements, élever des parapets, etc. Un beau matin, réveil au son des tirs d’exercice sur ballonnets largués en gerbe. 3 jours après hommes et matériel avaient disparus comme par enchantement.