Bonjour,
Toute l'équipe de Bordeaux 40-44 présente ses condoléances aux proches de André JOLIT qui vient de nous quitter à l'âge de 101 ans.
Toutes nos chaleureuses pensées vous accompagne.
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En 1943, les premiers groupes de résistance organisée voient le jour dans le Nord Gironde, permettant ainsi des liaisons avec ceux de Charente et Charente Maritime. Après la traque de l’année 1943, certains de ces réseaux se reforment comme France Alerte et OCM (Organisation Civile et Militaire). Le 1er avril 1944, le groupe du Blayais ou groupement B, est formé par André Jolit dit « Dédé la Musique » chef de groupe AS (Armée Secrète). Il prépare des groupes d’actions en liaison avec le Groupe Marc de Lucien Nouaux dont il reçoit les ordres. Il constitue des groupes opérationnels de quatre à cinq personnes. Fin mai 1944, le PC est établi à Reignac. En juillet 1944, Marc Nouaux est assassiné sur dénonciation. Aussitôt, André Jolit est recherché. Prévenu à temps, il s’enfuit et installe son PC à Reignac.
André Jolit se consacre à l’organisation des recrutements, des liaisons, de la réception de huit parachutages d’armes. La diffusion de fausses nouvelles, des sabotages (à l’explosif ou non) ont pour but de déstabiliser l’ennemi sans que celui-ci ne passe aux représailles.
En juillet 1944, les Allemands ; la Gestapo et la Milice vont mener dans le secteur et dans l’ensemble de la Gironde de nombreuses actions face aux actes de sabotages sur les axes routier de la RN 137 ou RN 10, les chemins de fer et les réseaux électriques.
La bataille du bois de Cau se déroule le 19 août 1944. André Jolit avec un groupe de 21 hommes monte une embuscade sur la RN137 afin de ralentir la montée des Allemands de Bordeaux vers St Malo. Ils installent quatre fusils mitrailleurs au sommet de la côte de Cau dans le but de concentrer le tir sur un objectif venant de Bordeaux.
Un premier camion allemand arrive et surprend tout le monde car il vient de Blaye ! Les Allemands tirent quelques coups de feu en passant. Survient plus tard deux camions (toujours de Blaye) chargés de troupes d’élite de la Kriegsmarine. Les soldats du premier camion sont neutralisés. Ceux du second sautent dans le fossé. Le combat dure plus de 3 heures. Venant de tuer un adversaire ; André Jolit se retrouve face à un second soldat allemand : ils tirent ensemble, ce dernier s’écroule en tirant une rafale de balles de 9 mm dont l’une d’elle déchiquète le bras droit du résistant. Les derniers allemands se rendent après avoir perdu 42 hommes (les 8 blessés sont faits prisonniers). Le groupe des Résistants compte 4 blessés dont André Jolit.
Ce dernier, gravement touché est remplacé par André Bouillar dit « Dédé le Basque » qui est tué 3 jours plus tard lors d’un combat à Saint Simon des Bordes situé à 6 km de Jonzac.
Le 23 août 1944, les 180 soldats allemands de la Kriegsmarine évacuent Blaye et sa citadelle par voie maritime et le groupe d'Anglade, commandé par Dorille, "Camille", avec quelques Résistants de Blaye, reconnaît et occupe le premier la citadelle de Blaye et la Kommandantur. Reignac prévenu, dépêche quelques éléments. Blaye est libérée. Le groupe du Blayais regroupé à la citadelle, devient Bataillon du Blayais sous le commandement de Léon Ellisalde à compter du 1er octobre 1944. Il compte dans ses rangs 30 officiers, 70 sous-officiers et 439 hommes de troupes.
Le 19 octobre 1944, incorporé dans la Brigade Carnot du Colonel de Milleret et amalgamé au Bataillon Penthésilée du Commandant Chodzko ainsi qu’au 7ième Bataillon de Dordogne, le Bataillon du Blayais (44 officiers, 63 sous-officiers et 750 hommes de troupes) deviendra l’ossature du 7ième R.I.C (Régiment d’infanterie Coloniale) avant de former l’ossature du 38ième Régiment d’Infanterie en avril 1945.
Le 13 avril 1945, la Brigade Carnot monte à l’assaut de la Forteresse du Nord Médoc et de la Pointe de Grave où se sont retranchés 5000 allemands. D’autres éléments des maquis de Blaye participeront dans le même temps à l’assaut de la Forteresse Royan, sous les ordres du Colonel Adeline.
Toute l'équipe de Bordeaux 40-44 présente ses condoléances aux proches de André JOLIT qui vient de nous quitter à l'âge de 101 ans.
Toutes nos chaleureuses pensées vous accompagne.
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En 1943, les premiers groupes de résistance organisée voient le jour dans le Nord Gironde, permettant ainsi des liaisons avec ceux de Charente et Charente Maritime. Après la traque de l’année 1943, certains de ces réseaux se reforment comme France Alerte et OCM (Organisation Civile et Militaire). Le 1er avril 1944, le groupe du Blayais ou groupement B, est formé par André Jolit dit « Dédé la Musique » chef de groupe AS (Armée Secrète). Il prépare des groupes d’actions en liaison avec le Groupe Marc de Lucien Nouaux dont il reçoit les ordres. Il constitue des groupes opérationnels de quatre à cinq personnes. Fin mai 1944, le PC est établi à Reignac. En juillet 1944, Marc Nouaux est assassiné sur dénonciation. Aussitôt, André Jolit est recherché. Prévenu à temps, il s’enfuit et installe son PC à Reignac.
André Jolit se consacre à l’organisation des recrutements, des liaisons, de la réception de huit parachutages d’armes. La diffusion de fausses nouvelles, des sabotages (à l’explosif ou non) ont pour but de déstabiliser l’ennemi sans que celui-ci ne passe aux représailles.
En juillet 1944, les Allemands ; la Gestapo et la Milice vont mener dans le secteur et dans l’ensemble de la Gironde de nombreuses actions face aux actes de sabotages sur les axes routier de la RN 137 ou RN 10, les chemins de fer et les réseaux électriques.
La bataille du bois de Cau se déroule le 19 août 1944. André Jolit avec un groupe de 21 hommes monte une embuscade sur la RN137 afin de ralentir la montée des Allemands de Bordeaux vers St Malo. Ils installent quatre fusils mitrailleurs au sommet de la côte de Cau dans le but de concentrer le tir sur un objectif venant de Bordeaux.
Un premier camion allemand arrive et surprend tout le monde car il vient de Blaye ! Les Allemands tirent quelques coups de feu en passant. Survient plus tard deux camions (toujours de Blaye) chargés de troupes d’élite de la Kriegsmarine. Les soldats du premier camion sont neutralisés. Ceux du second sautent dans le fossé. Le combat dure plus de 3 heures. Venant de tuer un adversaire ; André Jolit se retrouve face à un second soldat allemand : ils tirent ensemble, ce dernier s’écroule en tirant une rafale de balles de 9 mm dont l’une d’elle déchiquète le bras droit du résistant. Les derniers allemands se rendent après avoir perdu 42 hommes (les 8 blessés sont faits prisonniers). Le groupe des Résistants compte 4 blessés dont André Jolit.
Ce dernier, gravement touché est remplacé par André Bouillar dit « Dédé le Basque » qui est tué 3 jours plus tard lors d’un combat à Saint Simon des Bordes situé à 6 km de Jonzac.
Le 23 août 1944, les 180 soldats allemands de la Kriegsmarine évacuent Blaye et sa citadelle par voie maritime et le groupe d'Anglade, commandé par Dorille, "Camille", avec quelques Résistants de Blaye, reconnaît et occupe le premier la citadelle de Blaye et la Kommandantur. Reignac prévenu, dépêche quelques éléments. Blaye est libérée. Le groupe du Blayais regroupé à la citadelle, devient Bataillon du Blayais sous le commandement de Léon Ellisalde à compter du 1er octobre 1944. Il compte dans ses rangs 30 officiers, 70 sous-officiers et 439 hommes de troupes.
Le 19 octobre 1944, incorporé dans la Brigade Carnot du Colonel de Milleret et amalgamé au Bataillon Penthésilée du Commandant Chodzko ainsi qu’au 7ième Bataillon de Dordogne, le Bataillon du Blayais (44 officiers, 63 sous-officiers et 750 hommes de troupes) deviendra l’ossature du 7ième R.I.C (Régiment d’infanterie Coloniale) avant de former l’ossature du 38ième Régiment d’Infanterie en avril 1945.
Le 13 avril 1945, la Brigade Carnot monte à l’assaut de la Forteresse du Nord Médoc et de la Pointe de Grave où se sont retranchés 5000 allemands. D’autres éléments des maquis de Blaye participeront dans le même temps à l’assaut de la Forteresse Royan, sous les ordres du Colonel Adeline.