BORDEAUX- NOUVELLE AQUITAINE 1940-1944
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2023 Journées du Patrimoine et Matrimoine 2023 / Roque de Thau

2 participants

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Erwan

Erwan
Admin
Admin

Bonjour à toutes et à tous,
L'équipe de Bordeaux 39-45 vous donne rendez vous à proximité de Blaye, à Roque de Thau, pour cette nouvelle édition des JEP et M !
16 et 17 septembre 2023 ! sunny

L'évènement est aussi accessible via le Pass Culture !
(VISITE GUIDEE DU SITE MILITAIRE DU MUGRON (commune de GAURIAC)
     


Au Programme : 



SAMEDI 16 SEPTEMBRE DE 14H00 A 19H00


- visite guidée du site: Olivier, Erwan, Willie, J-Yves
· Bâtiment technique en béton : abri énergie (groupe électrogène, radiateur de refroidissement, local à carburant…)
· Bâtiments militaires normalisés : local sanitaire (douches, toilettes et chaufferie), réfectoire (sanitaires cuisine, logement, réserves et cave (chaudière et réserve de charbon), abri bétonné à deux réservoirs d’eau
· Bâtiments défensifs : 5 tobrouks de type Bf.58c, tranchées défensives et nids de mitrailleuses. meurtrières de tir aménagées dans d’anciennes carrières, hérissons tchèques et guérite bétonnée.
· Ancienne carrière aménagée en dépôts de munitions (132 mines à orin, 40 grenades sous-marines, 17 mines flottantes, 1 tonne d’explosifs en vrac soit en tout 49 tonnes d’explosifs), sol bétonné, piliers renforcés, centrale électrique, salle sécurisée pour les détonateurs, portes blindées à deux ventaux (434P01), portes étanches (19P7), ventilation mécanique, électrification, entrées sécurisées et issues de secours.


DIMANCHE 17 SEPTEMBRE DE 14H00 A 17H00


- visite guidée du site: Olivier, Erwan, Willie, J-Yves

- partie reconstitution : FFI - allemand en costumes d'époque

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Cette première et exceptionnelle ouverture est le fruit d'un rapprochement avec l'Association du Site Militaire du Mugron 1940-1945 qui a réalisé un travail exceptionnel de recherche en archives et de nettoyage du site.







L’association a pour but :


- La transmission du devoir de mémoire aux générations futures sur la période de la Seconde Guerre Mondiale.
- L’étude et la mise en valeur du site militaire du Mugron.
- D’agir pour la préservation et la conservation des vestiges mobiliers et immobiliers du site.
- De réunir et archiver et de mettre en valeur tous documents et témoignages écrits parlés, et visuels de cette période.
- D’apporter sa contribution au développement de la connaissance des sites militaires
et du Mur de l’Atlantique, en favorisant la formation de ses membres et l’information historique auprès du plus large publique possible.
- D’apporter son aide à d’autres associations œuvrant pour la valorisation et la sauvegarde du patrimoine historique sur le territoire de la Haute Gironde et de l’Estuaire.


Les actions de l’association sont pensées selon le plan de gestion du site du Mugron et en concertation avec Monsieur le Maire.

Selon les conclusions de la phase II de concertation, les éléments suivants servent de fil conducteur aux actions prévisionnelles de l’association pour l’année 2022-2023.

L’association a pour objectif principal de mettre en valeur le site militaire du Mugron et de partager les informations recueillies à ses membres, aux autres associations et aux habitants de la commune de Gauriac.





Contexte historique du blayais de 1940 à 1944



La ville de Blaye occupée le 26 juin 1940 et les communes environnantes furent dans le cadre de l’organisation de défense et d’approvisionnement du Mur de l’Atlantique par l’occupant allemand un axe privilégié par le haut commandement allemand de Bordeaux. D’ailleurs dans la nuit du 14 au 15 août 1940, un raid de bombardiers anglais frappe les installations pétrolières de Blaye où la raffinerie Desmarais est en partie détruite. Ses cuves éventrées laissent s’écouler vers la Gironde 50 millions de litres de produits pétroliers.
Les militaires allemands s’installent dans la citadelle de Blaye, des édifices publics et des châteaux viticoles. Le temps des restrictions commence pour les populations occupées (couvre-feu, chasse interdite, confiscation des fusils, navigation sur la Gironde soumise à autorisation, rationnements divers…)
En effet, ce secteur géographique permettait la jonction et la circulation des convois allemands entre d’une part les localités de Blaye, Cars et d’autre part avec les dépôts de munitions de Roque de Thau (1941-1944) et de Jonzac (1943-1944) en direction des bases militaires de Bordeaux, La Palice (Bases de Sous-marins), la Pointe de Grave, et la forêt de La Coubre et Royan (Forteresses Gironde Sud et Nord qui verrouillent l’entrée de l’estuaire).
De 1940 à 1942, des unités dépendantes de l’A.O.K.7 sont positionnées entre le secteur de Royan à Arcachon. L’embouchure de la Gironde se voit affectée la 263 I.D dont le PC est installé à Royan. Cette division comprend 16 000 hommes qui surveillent un secteur allant de la Seudre à Arcachon. La relève est assurée par la 223 I.D d’avril à juin 1941. La 305 I.D prend la relève. En juin 1942, l’Armee-Oberkommando 1 relève l’A.O.K.7 jusqu’en août 1944. Elle regroupe cinq divisions dont la 708 I.D composée de deux régiments (I.R.728 et I.R.748).
Pour cela, L’A.O.K.1 de la 1ere Armée allemande décide pour sécuriser cette zone, de positionner en stationnement des unités allemandes. En 1942 c’est d’abord deux compagnies de la 708ième Division d’Infanterie qui vont s’installer dans le Blayais ; rapidement appuyées par des unités du Génie allemand, la 12ième Flotille qui regroupe la majorité des sous-marins d’attaque et ravitailleurs et d’autres flottilles comme la 28. Minensuchflottile stationnée à Pauillac comprenant 9 navires du type M40. Le Lieutenant Heinz Stahlschmidt, futur sauveur du port de Bordeaux, fera partie de ces hommes.
Depuis juillet 1941, le commandement maritime Gascogne contrôle un secteur entre la Seudre et la frontière franco-espagnole. Son EM est basé à Bordeaux. Il autorité sur les commanderies portuaires, les flottilles portuaires…Les commanderies portuaires gèrent les bâtiments situés à l’intérieur du périmètre portuaire. Elles veillent au ravitaillement des navires en vivres, en munitions et en combustibles tout en veillant aux installations portuaires. Elles organisent aussi la défense du port via une compagnie de marins. Il en de même pour les ports secondaires où un capitaine de port possède les mêmes pouvoirs.

En 1943, les premiers groupes de résistance organisée voient le jour dans le Nord Gironde, permettant ainsi des liaisons avec ceux de Charente et Charente Maritime. Après la traque de l’année 1943, certains de ces réseaux se reforment comme France Alerte et OCM (Organisation Civile et Militaire). Le 1er avril 1944, le groupe du Blayais ou groupement B, est formé par André Jolit dit « Dédé la Musique » chef de groupe AS (Armée Secrète). Il prépare des groupes d’actions en liaison avec le Groupe Marc de Lucien Nouaux dont il reçoit les ordres. Il constitue des groupes opérationnels de quatre à cinq personnes. Fin mai 1944, le PC est établi à Reignac. En juillet 1944, Marc Nouaux est assassiné sur dénonciation. Aussitôt, André Jolit est recherché. Prévenu à temps, il s’enfuit et installe son PC à Reignac.

André Jolit se consacre à l’organisation des recrutements, des liaisons, de la réception de huit parachutages d’armes. La diffusion de fausses nouvelles, des sabotages (à l’explosif ou non) ont pour but de déstabiliser l’ennemi sans que celui-ci ne passe aux représailles.
En juillet 1944, les Allemands ; la Gestapo et la Milice vont mener dans le secteur et dans l’ensemble de la Gironde de nombreuses actions face aux actes de sabotages sur les axes routier de la RN 137 ou RN 10, les chemins de fer et les réseaux électriques.
La bataille du bois de Cau se déroule le 19 août 1944. André Jolit avec un groupe de 21 hommes monte une embuscade sur la RN137 afin de ralentir la montée des Allemands de Bordeaux vers St Malo. Ils installent quatre fusils mitrailleurs au sommet de la côte de Cau dans le but de concentrer le tir sur un objectif venant de Bordeaux.
Un premier camion allemand arrive et surprend tout le monde car il vient de Blaye ! Les Allemands tirent quelques coups de feu en passant. Survient plus tard deux camions (toujours de Blaye) chargés de troupes d’élite de la Kriegsmarine. Les soldats du premier camion sont neutralisés. Ceux du second sautent dans le fossé. Le combat dure plus de 3 heures. Venant de tuer un adversaire ; André Jolit se retrouve face à un second soldat allemand : ils tirent ensemble, ce dernier s’écroule en tirant une rafale de balles de 9 mm dont l’une d’elle déchiquète le bras droit du résistant. Les derniers allemands se rendent après avoir perdu 42 hommes (les 8 blessés sont faits prisonniers). Le groupe des Résistants compte 4 blessés dont André Jolit.
Ce dernier, gravement touché est remplacé par André Bouillar dit « Dédé le Basque » qui est tué 3 jours plus tard lors d’un combat à Saint Simon des Bordes situé à 6 km de Jonzac.
Le 23 août 1944, les 180 soldats allemands de la Kriegsmarine évacuent Blaye et sa citadelle par voie maritime et le groupe d'Anglade, commandé par Dorille, "Camille", avec quelques Résistants de Blaye, reconnaît et occupe le premier la citadelle de Blaye et la Kommandantur. Reignac prévenu, dépêche quelques éléments. Blaye est libérée. Le groupe du Blayais regroupé à la citadelle, devient Bataillon du Blayais sous le commandement de Léon Ellisalde à compter du 1er octobre 1944. Il compte dans ses rangs 30 officiers, 70 sous-officiers et 439 hommes de troupes.

Le 19 octobre 1944, incorporé dans la Brigade Carnot du Colonel de Milleret et amalgamé au Bataillon Penthésilée du Commandant Chodzko ainsi qu’au 7ième Bataillon de Dordogne, le Bataillon du Blayais (44 officiers, 63 sous-officiers et 750 hommes de troupes) deviendra l’ossature du 7ième R.I.C (Régiment d’infanterie Coloniale) avant de former l’ossature du 38ième Régiment d’Infanterie en avril 1945.

Le 13 avril 1945, la Brigade Carnot monte à l’assaut de la Forteresse du Nord Médoc et de la Pointe de Grave où se sont retranchés 5000 allemands. D’autres éléments des maquis de Blaye participeront dans le même temps à l’assaut de la Forteresse Royan, sous les ordres du Colonel Adeline.

Le site militaire du Mugron
Le patrimoine bâti du site a été aménagé par la Kriegsmarine en 1941 dans les anciennes carrières pour y abriter 300 mines à orin type Schartsmine A ainsi que des grenades sous-marines. La société Sainrapt et Brice a effectué les travaux. Le site abrite environ 70 personnels dont 40 officiers et une trentaine de soldats d’infanterie jusqu’à son évacuation le 20 août 1944 après avoir fait sauter les entrées des galeries.
De mai 1943 à janvier 1944, le feldwebel Heinz Stahlschmidt est affecté au dépôt de mise au point des mines transportées par sous-marins les Schartminen A. Il y coordonne les opérations techniques sous les ordres de l’Oberleutnant Alfred kunze et de son second le Leutnant Paul Kiessling. Ses mines sont très sophistiquées car elles sont sensibles aux champs électriques, acoustiques, à la déformation du champ magnétique et à l’acidité. Elles sont capables de s’amorcer et de se désamorcer de façon autonome. En immersion, elles peuvent modifier de façon automatique leur niveau. Elles étaient indémontables sous peine d’exploser. Leur mise au point était l’affaire d’officiers qui ne communiquaient pas entre eux sur les tâches à effectuer sur les mines. Heinz Stahlschmidt y reviendra en 1947 pour participer aux opérations de nettoyage soit 200 mines récupérées.
André Jolit dit « Dédé la Musique » chef du bataillon du blayais est le premier à pénétrer dans les carrières en se glissant dans une bouche d’aération. Il y découvre des quantités importantes de bouteille de Perrier réservées aux militaires du dépôt.
Des bâtiments défensifs, techniques et civils structuraient le site :
- 5 Tobrouk de type Bf.58C (modèle construit entre l’hiver 1942 et le printemps 1944), tranchées et meurtrières de tir aménagées dans d’anciennes galeries formant un point d’appui défensif sur le sommet de la falaise.
- Un abri énergie : groupe électrogène, radiateur de refroidissement, local à carburant et des entrées d’air
- Un local sanitaire comprenant douches, toilettes et chaufferie pour soldats et officiers
- Un réfectoire abritant des sanitaires, cuisines, des réserves, un logement et en sous-sol une chaudière et sa réserve de charbon.
Le site est définitivement neutralisé entre le 28 mai et 23 août 1990 où 182 tonnes d’explosifs sont récupérées sur 124 mines de type A, 17 mines dérivantes et 44 grenades sous-marines.

2023 Journées du Patrimoine et Matrimoine 2023 / Roque de Thau Img_0510

https://bordeaux3945.forumactif.com

alexandra



Bonjour à vous tous et bravo pour cette nouvelle aventure !
Une visite est programmée sur mon agenda .. A très bientôt donc !

Erwan

Erwan
Admin
Admin

Bonjour à toutes et à tous !

Jour J - 12 !


A bientôt Very Happy

seguy aime ce message

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